Quelles sont l’origine et la fonction des utopies dans les sociétés humaines, et que faire de leurs “pendants dystopiques”? Utopisme et dystopisme sont-ils de notre temps, ou bien tombés en désuétude? Qui sont les acteurs qui produisent et promeuvent les idées utopiques et dystopiques? Quel est l’intérêt d’imaginer différents futurs potentiels et d’en débattre? Quels enseignements pouvons-nous tirer du passé pour prédire de nouvelles visions de l’avenir? Devons-nous créer de nouvelles formes de récit pour mieux comprendre passé et présent et, enfin, construire un avenir fondé sur la maîtrise de soi plutôt que sur un bonheur feint et une perfection illusoire?

Dans la littérature comme dans la politique, utopie et dystopie sont liées: ce sont les deux faces d’une même pièce. Toutes les utopies ne sont pas fiables, et toutes les dystopies n’engagent pas à la création d’un avenir meilleur. Notre société de consommation s’est tant réifiée et a développé une telle obsession de la perfection qu’elle a cessé d’œuvrer à la connaissance de soi. Pour dépasser la superficialité de la culture de masse et amener les individus à penser plus consciemment par eux-mêmes, nous avons besoin d’arguments rationnels, réalistes et directs ainsi que d’outils pertinents en vue de construire un futur réaliste, et non parfait. Cette session vise à remettre en question la dichotomie utopie/dystopie en ouvrant un espace de discussion autour des alternatives.

– Daphne Dragona (modératrice), théoricienne et curatrice (transmediale festival)
– Julian Oliver, ingénieur criticien et artiste (julianoliver.com)
– Tobias Revell, artiste et designer (haunted machines)

Langue de la conférence: anglais

Crédits: The Finite State Fantasia by Tobias Revell

Crédits: Harvest by Julian Oliver

Crédits: The Transparency Grenade by Julian Oliver